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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 19:55

C'est un brin de muguet

qui vire à l'aigrelet

une fragrance d'oignon

qui sans cesse tourne en rond

un nuage de tabac

stagnant, morne et froid 

qui s’impose et s'étale

à coup de toux et de râles

 

c'est une sève discrête

mi-sucre mi-aneth

qui promène son effluve

comme un rat à l'étuve

un corps gras, aigre et sueux

plein de haine

suintant, anxiogène

des relents grailleux

 

un savon doux enfin

qui se pique de parfum

archipel teint d'Eden

au milieu des Krakens

qui mêlent, tentaculaires,

leurs souffreteux fumets

étouffante atmosphère

dans un nauséeux ballet

 

Danse approximative

dans la rame qui s'active

soudain le charme est rompu

...

l'Eden s'est perdue

contre le musc innommable

d'un quelconque improbable

 

Triste blase sinus accablés,

se renfrognent et se froncent

comme pour se protéger

et le coeur d'Alphonse,

 

et son pauvre nez.

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 11:42

On s'esquisse, très effleurants
fusain fusee, sans colorant
et puis l'on s'encre a la violette
papier de Chine et vers a soi

on se sculpte, on se peint
sot, parfois on se nettoie
on gratte, on gomme,
las, la rature, et c'est la fin de l'aventure

on s'aquarelle, on s'éponge
on s'efface enfin, dans les sens
térébenthine de nos amours
papiers glacés et sans secours

bientôt ne restera de nous 
que des croquis des tracés flous
alors comme pour pallier l'absence
on prend une feuille, et on recommence

Et l'on s'esquisse, on se crayonne
on commence a chauffer la gomme
de nos amours inachevés
qui resteront des traits passés.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 11:11

A la pension Maginot l’on vit bien

                                                                        retranchés

derrière une idée

                                                                        de la France

loin des foules bigarrées

                                                                        sans papiers

loin des fauteurs de troubles

                                                                        immigrés

Mais dans le fond de ses draps

                                                                        noirs

On a peur de l’ultime frontière qu’on

                                                                        espère

Sans douleur. Et quand vient

                                                                        le moment

On montre au passeur la carte

                                                                        de la délivrance

Une carte simple, et

                                                                        sans couleur.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 21:37

J'ai pris ce jour ta main gracile

pour y poser des crocodiles

de perles, de verre, ou meme de fil

et meme une gomme pour faire le style

 

j'ai dit, voyez ma reine

voici votre garde pretorienne

venue d'abyssinie, d'Iran, de Hesse

pour preserver votre noblesse

 

tu m'as regardé, tu as souri, 

et lentement sans faire de bruit

a refermé tes doigts 

me couvant de tes yeux de chat

 

Puis tu m'as embrassé 

et tout s'est effacé

les perles, le verre, et sur le fil,

j'ai posé des larmes de crocodile

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 00:49

Cachés dans les mûriers

Fragrant délit

Affleurent deux peaux

Rouge hissant aux joues

Sous l'effeuillage

Renouant a touche tipi

 

Vapeurs insectes

Le temps s'arrête, et bascule :

Désir d'été, feulant, feulé

S'entremêlent et s'égarent

Entre les mûres

Amants d'un jour

 

Oubliant quai de gare

Tons sépia, craie, rentrée

Cartables, enfants a préparer

Les amoureux s'approprient

Pirates en vacances

Un peu d'ados, les sens

 

Insouciance


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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 00:00

Perdu dans tes prunelles

dérivant au gré des flots

qui s’agitent, tanguent pêle-mêle

une invite à fleur de peau

 

Horizon charnu, charnel

exprimer l’absence de mots

le vertige atemporel

dont nos corps se font échos

 

levant l’ancre soudain mes lèvres

à tes lèvres viennent s’arrimer

pour pallier la peur, la fièvre

de se garder séparés

 

Voilà le désir s’emmêle

et nos cœurs font le gros dos

craignant que cet archipel

ne leur fasse prendre les eaux

 

eaux turpides, gorgées de sels

de nos peurs, de nos défauts

de nos souvenirs infidèles

nos avenirs sans scénario

 

mais pour l’heure, ma tendre, ma belle

laissons donc porter les flots

je me perds dans tes prunelles

et ta bouche est mon vaisseau 
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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 00:00

In the dark path of destiny
leading from stardust to glory
stays in the way Insane E.T

His bulging eyes cry for mercy
his curious limbs throb in envy
in his lingo : please, please, love me !

But in the path of destiny
there’s no place for empathy
and the shadows, in a hurry

Run their lifes for the fishy 
dream of wealth and vanity 
and when the Space is empty

Only remains Insane E.T.


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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 00:01


Du bout des doigts, je veux

dessiner des châteaux de sable,
aux reliefs improbables
dans les creux de ton dos

puis d’un saut de puce,
m’en aller faire un show
de claquettes lillipuces
sur les fleurs de ta peau

Naviguant vague à l’âme,
ébaucher d’un souffle chaud
un voyage en ballon
par dessus tes vallons


Jeter l‘ancre sur tes rives,
contemplant un moment
la douce dérive de tes continents 


Prenant pied sur terre femme
me faire conquistador
et partir, oriflamme
conquérir tes cités d’or 

qui reposent en huis clos
aux frontières de tes charmes
et là, sans un mot,
enfin, rendre les armes.
 

 

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 00:14


Pépiniériste de sabir, horticulteur d’expressions

Cherche muse - lierre, pour pouvoir crier

Les palabres en floraison sur sa tête

Qui jouent de lui en contrefaçon

 

Scribe impatient, gourmet greffier

Cherche muse à règne pour pouvoir trôner,

dans une tour de vers, bon rat de bibliothèque,

sans royaume ni denier, mais avec une plume pour sceptre

 

Trublion ferronnier, cadenassé, l’âme en pène,

Cherche muse clé pour pouvoir forcer

Les verrous de l’impasse, partout,

et s’envoler, jouant les rossignols


Triste clown enfin, sourire fendu,

Cherche muse un peu glue pour coller les morceaux

Du cirque incongru de pensées déloyales

Une muse qui l’amuse, en somme

 

Mais malgré son CV, ses lettres de marques,

il devra se contenter, l’oeil dans l’attente,

de musarder par défaut, musette en main

jusqu’à demain : le musée est fermé.
 

 

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 00:00

Jamais bonheur ne fut si subit


Dans le couloir de la gare,

ils s'embrasent d'un regard,

puis, la fièvre consumée,


sans un mot vont se quitter

le pas alerte, un peu pressé 

Comme impatients d'oublier 


les mosaïques du hasard

prosaïques boulevards


où la passion sévit.

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