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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 00:00
Blouse blanche et lunettes noires, c'est un rocher bien incertain. L'aérodrome à mouches luisant sous les néons, voici Nimbus qui papillonne craie à la main.

"Je vais trop vite, pas assez vite, je dois répéter?"

La rengaine bourdonne devant les yeux vitreux des collègues effondrés. Au creux du silence imposé, des mots discrets naviguent de table en table, précieux et ridicules instants de vie flottant entre le vide et l'infini. Cycle sans fin.

Après deux heures d'initiation à la sagesse aux jambes interminables, cadeau inestimable de la nation à ses enfants, le choc est rude. Comme si, dans le vortex équationnel, le temps s'était pendu d'ennui. Où sont donc passées les heures heureuses à chercher, comprendre, communiquer? A ce stade du désert intellectuel, n'importe quelle oasis fait rêver.

Note à ego : penser à vermifuger le rasta, il recommence à se gratter.

Entre chiffres et lettres, les barreaux se ressèrrent.

"Prenez du papier millimétré, et tracez une courbe asymptotique sur repère orthonormé."

Révélation, révolution, question : "A quoi ça sert, en vrai?" 

Cataclysme, déchirement, stupeur et tremblements, fusion en chaîne au coeur du réacteur, la réalité de Nimbus s'est effondrée devant l'effronté. Dans le trou noir naissant s'engouffrent à la volée sophismes de passage, argumentaires tronqués, raisons peu nécessaires mais très suffisantes, puis le retour de l'autorité.

"Rien à comprendre, tout à apprendre, je dois répéter?"

Retour donc au rien absolu, au néant. C'est un constat désespérant : le logarithme, on n'y peut rien.


C.Q.F.D. 
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