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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 22:43

Etonnante étoile

brûlant au choeur de nuit

on la dirait filante

 

pourtant elle luit

accrochant les coeurs

comme autant de trophées

 

on la dirait filante

elle fait parfois traînée.

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 22:40

Sous les ors au coco

café crème

se pare, croissant

imper hâtif

laissant là

note composite

quelques miettes

une lune de miel

et un nuage de lait.

 

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 21:51

Au bord du gouffre 

 d'une rive à l'autre 

 tremblant fil de soi 

 

tangue et bascule 

 tarantelle tarentule 

 l'araignée au plafond 

 

ses pattes longueset fines 

 dansent et virevoltent 

 dessus le néant 

 

brodeuse aguerrie 

 experte en céans 

 elle joue et ondule 

 

Puis s'arrête 

 ses yeux globuleux 

 fixent sans oser 

 

l'interruption brulante 

 qui vient précipiter 

sa chute 

 

Tournicotis fragile 

dans l'immensité 

suspendue, précipitée 


s'emmêle les pinceaux 

et perd le fil 

la danseuse agile 

 

Funèbre funambule 

de soies sera tissé 

hommage minuscule 

 

un linceul de pensées 

quant au bout du rivage 

écloront sauvages 

 

danseuses acharnées 

tissant sans relâche

les filles de l'araignée.


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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 20:48

Hallowe'en avait un drôle d'air dessous les cathéters.

Les blip et les ploc, les ding et les tocs dansaient, tintinnabulaient valse sépulcrale, sous le feu lugubre de néons trop froids, et sous l'oeil clinique d’un interne de garde, aiguisant son humour avarié sur les scories de vies allongées dans des trop draps rêches.

 

Hallowe'en avait un drôle d'air dessous les cathéters.

Et le souffle des mourants imprégnait l'air d'une humidité glaireuse et suintante que ni machines, ni aides soignants ne pouvaient empêcher, et les corps perdus, les coeurs perclus, exhalaient en silence, sous perfusion, leur douleur lancinante, tandis qu’au loin hurlait une démente.

 

Hallowe'en avait un drôle d'air dessous les cathéters. 

Et moi, moi, corps lointain, baigné de morphine, j'écoutais jouer la partition de Toussaint : morts et vivants, vivants et morts se croisant, se mêlant dans une danse macabre ;

et j'entendais crier cette équipe de nuit tentant de ranimer un déjà parti, et j'entendais mon coeur s'accrocher a la vie quand sous ma peau brûlante s'acharnait le mal dévastateur ;

et moi, spectateur attaché, je glissais sur ce combat, décharné, désincarné, boule d’ego recroquevillée, rembourrée d’opiacés éloignant la douleur… mais seul, si seul face à la nuit.

D'autres nuits ont suivies, hantées, tétanisées, emplies de fièvre et de douleurs, hurlantes et délirantes, implorant la délivrance, priant l’abdication, jusqu’à la victoire inespérée, mais cette nuit, cette nuit là,

Hallowe'en avait un drôle d'air dessous les cathéters.

 

Hallowe'en c'était hier et me voici debout. Le temps a passé, les douleurs ont passé, reste une marque de fer, comme un fer au pied, illustrant par l’image l’amitié de passage d’un agent pathogène, envahissant et sans gêne, qui cette nuit d’octobre m’a donné avant-goût de l’enfer. Et je ne peux m’empêcher, dans l'air froid de l'automne triomphant, de sentir à l’approche de Toussaint un frisson éphémère, fantôme réplique de cette nuit particulière.

 

Hallowe'en garde un drôle d'air dessous les réverbères.

 

 

 

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 11:04

 

Bourreau des coeurs

 

Corps suppliciés

 

L’hère ottoman nie

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 19:55

C'est un brin de muguet

qui vire à l'aigrelet

une fragrance d'oignon

qui sans cesse tourne en rond

un nuage de tabac

stagnant, morne et froid 

qui s’impose et s'étale

à coup de toux et de râles

 

c'est une sève discrête

mi-sucre mi-aneth

qui promène son effluve

comme un rat à l'étuve

un corps gras, aigre et sueux

plein de haine

suintant, anxiogène

des relents grailleux

 

un savon doux enfin

qui se pique de parfum

archipel teint d'Eden

au milieu des Krakens

qui mêlent, tentaculaires,

leurs souffreteux fumets

étouffante atmosphère

dans un nauséeux ballet

 

Danse approximative

dans la rame qui s'active

soudain le charme est rompu

...

l'Eden s'est perdue

contre le musc innommable

d'un quelconque improbable

 

Triste blase sinus accablés,

se renfrognent et se froncent

comme pour se protéger

et le coeur d'Alphonse,

 

et son pauvre nez.

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 22:40

Le cerveau lent, encombré ? Vous songez à vous en débarrasser ? Pas de problème ! Avec Brainwash et associés, en quelques heures, redonnez le sourire à vos humeurs !

 

Prenons en exemple un cerveau moyen, au hasard, celui de votre voisin. Voyez comme il est gris, comme il semble vulgaire, l’air meurtri et atrabilaire. C’est bien simple, on dirait qu’il déprime. Pourtant, en un tour de main, nous pouvons transformer ce triste écheveau de neurones anémiés en une bête à calcul, un ogre de pensée !

 

Mais comment faire me direz-vous? La chose est facile, tenez :

 Prenez votre cerveau, et lavez le bien, attention aux recoins, c’est qu’il faut lessiver. Allez-y, n’hésitez pas, frottez ! Bien, Maintenant que votre cerveau est propre comme un nouveau né, étrillons le un peu, ça lui donne des couleurs. Voilà, rose comme des fesses de bébé, c’est mignon, n’est-ce pas ?

 Ensuite, passons le à l’eau oxygénée, pour qu’il ne manque pas d’air. Quelques minutes suffisent, ou le pauvre sera imbibé, et pour tout dire imbuvable. Il est déjà méconnaissable !

 

Mais ce n’est pas fini!

 

Un peu de Brainwash et associés, et votre cerveau retrouve cet éclat immaculé, ce brillant sans pareil, qui vous fera le regard pétillant et la fine oreille.

Plus de questions existentielles les nuits sans sommeil, plus de dégoût immonde sur l’état du monde, plus d’angoisses chaque instant sur l’avenir des enfants, mais un esprit tout neuf, tout doux, tout vide, rutilant !

Un vrai véhicule à plaisir, un sac tout neuf à remplir, tous vos désirs à retrouver!

Alors n’hésitez plus, achetez Brainwash et associés !

 

"Brainswash et associés, lessivez vos idées."

 

Offre soumise à conditions, dans la limite des stocks disponibles. L'adhésion au programme de lessivage neuronal Brainwash et associés implique la totale adhésion aux clauses suborgatoires du contrat. Les idées du programme Brainswash et associées sont testées en laboratoire auprès d'ammonites spongiformes, et sont garanties politiquement correctes, sans valeurs ajoutées. La société Brainswash et associés se réserve le droit de modifier à tout moment la composition du programme, et ne saurait être tenue responsable des effets secondaires, tertiaires ou quaternaires. 

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 11:27

Lueurs Grand Palais

soleil indigo

Paris sur le pont

se laisse embraser

d'un regard.

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 11:42

On s'esquisse, très effleurants
fusain fusee, sans colorant
et puis l'on s'encre a la violette
papier de Chine et vers a soi

on se sculpte, on se peint
sot, parfois on se nettoie
on gratte, on gomme,
las, la rature, et c'est la fin de l'aventure

on s'aquarelle, on s'éponge
on s'efface enfin, dans les sens
térébenthine de nos amours
papiers glacés et sans secours

bientôt ne restera de nous 
que des croquis des tracés flous
alors comme pour pallier l'absence
on prend une feuille, et on recommence

Et l'on s'esquisse, on se crayonne
on commence a chauffer la gomme
de nos amours inachevés
qui resteront des traits passés.

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 23:09

Mal à la lettre, le point levé, en suspension

je passe en revue, à la criée,

nos inconnues, nos interdits, nos jamais pu

tout ce qui fait que l'on n'a jamais su

se dire, s'écrire, s'embrasser

sans dans les maux s'embraser

 

noms propres noms d'oiseaux,

bien sentis mal assortis sans à propos

tout ce qui nous pénètre et nous déchire,

nous aigrit et nous fait rire,

jaune, bavant le fiel de nos lâchetés,

de nos silences inachevés

quand dans le ciel autour de nos têtes

tourne en rond une silhouette

un jamais fait, un jamais pu, un inavoué.

 

Mal à la lettre, point levé, en interrogation,

je guette la ponctuation qui viendra clore,

approximative, nos maux

d'amours définitives. 

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